Avoirs du 2ème pilier égarés : Pourquoi faut-il les retrouver ?

Changer d’emploi à de nombreuses reprises, travailler à l’étranger et traverser une période de chômage présentent de nombreux risques sur la prévoyance. Le travailleur perd en effet une partie de ses avoirs du 2^ème pilier. C’est la raison pour laquelle il urge de prendre des dispositions idoines pour retrouver son épargne. La suite de ce guide vous en dit plus.

Avoirs du 2^ème pilier : qu’est-ce que c’est ?

Le 2^ème pilier, également connu sous le nom de prévoyance professionnelle, fait partie du système de retraite en Suisse. Il s’agit d’un régime de prévoyance obligatoire pour les travailleurs salariés. Voici les principaux éléments qui le composent :

• La LPP (Loi fédérale sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité) ;
• La caisse de pension ;
• Cotisations ;
• Le capital accumulé ;
• La retraite ;
• La prévoyance en cas d’invalidité et les prestations de survivants.

Il est important de noter que le 2^ème pilier est complété par le 1^er pilier (AVS – Assurance Vieillesse et Survivants) qui est géré par l’État et par le 3^ème pilier qui consiste en des formes de prévoyance facultatives, telles que les assurances-vie privées et les comptes d’épargne-retraite individuels.

Chaque personne travaillant en Suisse est tenue de participer au 2^ème pilier, sauf sous certaines conditions très spécifiques (par exemple, pour les travailleurs indépendants ou ceux qui gagnent moins qu’un certain montant annuel). Mais, pourquoi faut-il retrouver ses avoirs du 2^ème pilier égarés ?

Pour s’assurer d’un revenu suffisant pour la retraite

Sur le territoire Suisse, tout salarié a le devoir de cotiser aux 1^er et 2^ème piliers pour traverser la retraite avec un revenu conséquent. Toutefois, lorsque celui-ci décide de changer d’emploi, il est possible qu’il ne retrouve pas systématiquement les cotisations du 2^ème pilier. Les experts de la prévoyance comme ceux de Swiss Serenity estiment qu’il faut à tout prix les retrouver.

En réalité, si la législation propose aux travailleurs de compléter le 1^er pilier, c’est pour garantir un revenu suffisant pendant la retraite. Lorsque vous hésitez à réclamer ces fonds, vous réduisez donc les frais qui vous seront utiles lors de vos années d’inactivité.

Bien vrai, certains affirment qu’il s’agit généralement de fonds insignifiants. Cependant, lorsque vous vous rapprochez de la caisse de pension, vous pouvez réaliser que vos cotisations atteignent des milliers de francs.

Afin d’éviter des formalités administratives supplémentaires

Il est fréquent de retrouver des employés, oublier l’existence de leurs cotisations du 2^ème pilier. Cela survient notamment lorsque ceux-ci changent d’entreprise ou sortent du territoire Suisse pour des raisons professionnelles. Dans l’un ou l’autre des cas, l’institution de prévoyance prend contact avec votre ancien employeur pour engager le transfert des avoirs.

Pourtant, certains chefs d’entreprise ne donnent aucune suite. Si la caisse de pension ne reçoit toujours pas de réponse après deux années, alors elle prend ses responsabilités. Autrement dit, elle transfère à la Fondation Institution Supplétive vos cotisations sur un compte de libre passage.

Lorsque vous prenez la décision de réclamer ces avoirs, il est évident que vous fassiez des démarches supplémentaires. Selon le cas, cela peut vous conduire à remonter vers votre ancien employeur. Les tractations seront plus pénibles si vous avez multiplié les emplois pendant une durée donnée.

Que faut-il donc faire ?

Pour éviter les cas d’avoirs non réclamés, votre premier réflexe consiste à vous rapprocher de la caisse de pension avec laquelle compose votre employeur. Cette structure a toutes les ressources pour vous aider à transférer les cotisations du 2^ème pilier vers votre nouvelle caisse.

En outre, si vous avez la certitude d’avoir oublié certaines cotisations, vous pouvez vous rapprocher de la Centrale du 2^ème pilier. C’est une institution qui travaille avec les structures de prévoyance. Cet organe reçoit des caisses de pension un compte rendu fidèle des avoirs égarés ou non réclamés.