Electricité verte : Gare au greenwashing dénonce Greenpeace !

Séduits par des tarifs d’électricité bien plus attractif, de nombreux Français quittent l’opérateur historique au profit de fournisseurs d’énergie proposant des offres vertes. Butagaz, EDF, Proxelia, les consommateurs ont toutefois bien du mal à s’y retrouver parmi toutes ces offres soi-disant écologiques. Entre greenwashing et pratiques floues, quels sont les fournisseurs proposant réellement une électricité renouvelable et propre ?

Qu’est-ce que de l’électricité verte ?

Si vous interrogez n’importe quel consommateur et que vous lui demandez ce qu’est de l’électricité verte, il est fort à parier que celui-ci vous répondra que c’est une énergie renouvelable produite notamment grâce au solaire, à l’éolien ou encore à l’hydraulique. C’est le cas puisque ce sont effectivement des EnR, c’est-à-dire des énergies renouvelables et inépuisables, tout du moins à l’échelle humaine.

Pourtant, la législation européenne propose une définition bien différente de celle-ci. En effet, pour l’Union Européenne, l’électricité est dite verte :

  • si elle produite telle que évoqué précédemment, c’est-à-dire grâce à des barrages sur les cours d’eau, des panneaux solaires ou encore des éoliennes ;
  • si le fournisseur achète un « certificat de garantie d’origine » : ce document atteste que l’électricité a été produite à partir d’une EnR avant d’être injectée dans le réseau géré par Enedis. Mais il ne s’agit que d’une coquille vide. En effet, si un fournisseur s’approvisionne auprès d’une centrale à charbon ou d’une centrale nucléaire et qu’il achète ce fameux certificat, alors son offre est considérée comme verte, un peu comme par magie.

Des offres qui se verdissent, mais beaucoup de mauvais élèves

Il y a donc de quoi s’y perdre et faire hésiter toutes celles et tous ceux qui seraient tentés de quitter EDF pour un fournisseur alternatif. D’ailleurs, ceux-ci redoublent d’efforts marketing, notamment en proposant des prix bas doublés d’un système de parrainage, à l’instar de Mint Energie.

Pour démêler le vrai du faux, Greenpeace épluche les offres électricité depuis 2018. Son premier rapport avait d’ailleurs fait grand bruit. A l’époque, bon nombre de consommateurs se sont rendus compte qu’ils s’étaient faits bernés. C’était notamment le cas de ceux qui étaient chez Total qui avait englouti Lampiris et ses offres (vraiment) écologiques.

A en croire la nouvelle étude parue il y a quelques jours, le palmarès est globalement plus vert pour certains comme Mint Energie, Sélia ou encore ekWateur qui font visiblement des efforts. Ce n’est toutefois pas le cas des plus connus qui, à l’image de Butagaz, d’Engie, Leclerc Energies, Eni ou encore de Proxelia, font figurent de mauvais, voire très mauvais élèves. Mais le greenwashing fonctionnant bien, ces grands captent encore la majorité des clients.

Quelles sont les offres d’électricité réellement renouvelables ?

Alors, qui choisir pour réellement consommer une électricité propre et respectueuse de l’environnement ? Toujours selon Greenpeace, le choix est finalement limité : Enercoop, Planète OUI, Urban Solar, Ilek et Plum. Mais sans surprise, ce ne sont pas les moins chers du marché.

En revanche, ici, aucun « certificat de garantie d’origine », mais une production très souvent géolocalisée en France. Outre la démarche en faveur du respect de l’environnement que l’on ne peut que louer, il faut savoir que Enercoop.fr, Planète OUI, Urban Solar, Ilek et Plum contribuent à soutenir l’économie locale. En effet, en les choisissant, 29% de la vente revient aux producteurs, contre 1% en moyenne pour les autres fournisseurs.

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